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Pour le troisième et dernier volet de sa trilogie inaugurée en 2019, le réalisateur américain, qui s’est imposé comme un spécialiste très original du cinéma d’horreur avec des films comme The House of the Devil (2009) ou The Sacrament (2014), explique avoir voulu casser les stéréotypes et montrer les côtés obscurs du système hollywoodien.
Comment avez-vous commencé ?
J’ai grandi dans une banlieue résidentielle. Mon enfance a été très banale mais j’ai toujours aimé le cinéma que je consommais surtout en cassettes vidéo. Près de chez moi, on avait un super vidéoclub où, pour 5 dollars, on avait droit à cinq films le vendredi que l’on rapportait le lundi. Je louais des cassettes tout le temps. Je n’avais pas forcément le projet de faire des films mais d’en voir tout le temps, en tout cas. Adolescent, je n’étais pas vraiment un bon élève et n’avais aucune ambition pour mon avenir. Puis j’ai eu un cours d’histoire du cinéma au lycée. J’ai pris conscience que le cinéma pouvait aussi être de l’art et pas seulement un truc que vous regardez à la maison. En réfléchissant à la façon dont les films sont concrètement faits, je me suis dit que c’était quelque chose que l’on pouvait réaliser soi-même.
D’un autre côté, j’ai toujours aimé les films d’horreur et parmi ceux-ci, beaucoup sont réputés avoir des petits budgets et être produits de façon indépendante. Ainsi, quand j’avais 16 ans, je ne savais pas comment Steven Spielberg faisait ses films mais je savais comment Peter Jackson et Sam Raimi faisaient les leurs. Ils tournaient autour de chez eux, dans les bois. Ils engageaient leurs amis comme acteurs ou techniciens. Cela m’a paru faisable et c’est pour ça que je suis allé dans une école de cinéma.
Vous pouvez, par exemple, faire un film très réaliste, avec les techniques du documentaire, et vous trouvez du public pour cela. Vous pouvez aussi choisir de faire un film qui soit totalement surréaliste et absurde, et vous trouverez aussi un public. Pour un cinéaste, vous avez beaucoup d’options, vous pouvez être totalement expérimental et vous fixer vous-même vos limites. Les autres genres ne permettent pas une liberté aussi grande que celle permise par le film d’horreur. Celui-ci se divise toujours entre les séquences horrifiques et les séquences non horrifiques qui peuvent être très diverses. Si vous vous attaquez à un autre genre, vous serez limité par ce que le public peut accepter. L’horreur est le chemin le plus ouvert à l’expérimentation.
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